Procès De Gelder – L’accusé, très bien renseigné, essayait de manipuler l’enquête

(Belga) « Il y avait des signes montrant que Kim De Gelder essayait d’envoyer l’enquête dans un certain sens », celui de la schizophrénie et de l’irresponsabilité pénale, ont indiqué vendredi les experts-psychiatres devant la cour d’assises de Flandre orientale.

En prison, Kim De Gelder a consulté de nombreux ouvrages sur la schizophrénie. « Il en connaissait un rayon en psychiatrie », a relevé le docteur Roger Deberdt. Kim De Gelder n’a pas spontanément parlé de voix qu’il aurait entendues, mais il les a mentionnées quand on l’a interrogé à ce sujet. Il a cependant reconnu plus tard avoir inventé cette histoire pour cadrer avec la version de son avocat. A un détenu, il a confié qu’il « jouait avec les pieds » des psychiatres, ces « abrutis » qui pensaient qu’il est psychotique. Le docteur Dirk Steemans a souligné qu’il avait souvent eu l’impression d’un « jeu du chat et de la souris », avec un inculpé refusant de répondre ou déclarant « je le dirai, mais uniquement à votre collègue ». L’avocat général Yves Van Den Berge a voulu savoir si on pouvait qualifier Kim De Gelder de psychopathe. Il a lui-même énuméré les éléments évalués dans un test sur la psychopathie qui, selon lui, correspondent totalement à l’accusé. « Nous avons dit qu’il y avait des caractéristiques antisociales, mais il a surtout un trouble de la personnalité schizotypique », a répondu Dirk Steemans. (PVO)

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