Procès De Gelder – « Je prends tous les jours des anti-dépresseurs »

(Belga) A l’image des puéricultrices de la crèche de Termonde venues témoigner devant la cour d’assises de Gand mercredi matin, les éducatrices de De Rakkertjes, un établissement d’accueil extra-scolaire qui jouxte la crèche Fabeltjesland, subissent encore toujours aujourd’hui les conséquences de la tuerie. « Je prends tous les jours des anti-dépresseurs », a ainsi confié Karin B.

Le matin des faits, Karin B. a été effrayée par les cris provenant de la crèche. « Les puéricultrices de la crèche criaient qu’un fou était en train de tuer les enfants. J’ai voulu empêcher cela, mais elles m’ont dit que je devais attendre pour rentrer. Lorsque nous avons entendu que l’homme (Kim De Gelder) était parti, j’ai pris des enfants dans mes bras. Nous avons pris soin d’eux, et les secours sont ensuite arrivés. » La femme n’a pas encore digéré les faits, a-t-elle expliqué. « Je prends encore tous les jours des médicaments. La nuit, je revois encore les faits se dérouler. Je prends des anti-dépresseurs tous les jours. J’espère que je ne devrai plus jamais endurer cela. Cela laisse une empreinte pour la vie. » Marion D., elle aussi éducatrice dans l’établissement De Rakkertjes, a expliqué que les faits étaient « restés gravés dans sa mémoire ». « C’était très chaotique. (…) La première image qui me revient est celle d’un enfant qui courait vers moi avec ses petits bras tendus. » Cette femme travaille à nouveau en tant que puéricultrice dans une crèche. « Je suis constamment préoccupée par la sécurité, je suis vigilante constamment », a-t-elle confié. (JAV)

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