Prix Nobel de physique – « Il faut augmenter le financement de la recherche en Belgique », estime le recteur de l’ULB

(Belga) Le financement de la recherche scientifique en Belgique n’est pas suffisant et la part publique dans ce financement est insuffisante. Tel est le message qu’a adressé mardi le recteur de l’ULB Didier Viviers au pouvoir politique en marge de la remise officielle du prix Nobel de physique au Belge François Englert à Stockholm (Suède).

La Fondation Nobel elle-même a rappelé mardi lors de la cérémonie de remise du Nobel qu’il était regrettable qu’en ces temps de crise économique, les budgets de la recherche scientifique à l’échelle mondiale soient rabotés. « Il est aujourd’hui plus important que jamais de continuer à supporter la recherche et même d’augmenter ce support », estime-t-elle. Le recteur de l’ULB dit avoir l’impression d’être entendu par le pouvoir politique, mais voudrait surtout que les décisions suivent. « Il faut avoir le courage de dire que l’on fait le choix de la recherche, qui n’est pas un luxe. Et ce message est partagé par les autres universités belges, ainsi que, plus largement, à l’échelon européen », confie-t-il. Les directives européennes prévoient qu’une part de 3% du PIB national soit consacrée à la recherche. En Belgique, ce sont 2,2% du PIB qui y sont dévolus. Didier Viviers tient aussi à rappeler au pouvoir politique qu' »il n’a pas à intervenir sur les objectifs de la recherche fondamentale ». Il est nécessaire de financer les chercheurs, et, parfois, dans des courants originaux. « Ce Nobel, le 4e qui revient à l’ULB tous prix Nobel confondus, montre l’accent que nous mettons sur la liberté de la recherche. Il faut parfois pouvoir transgresser les frontières », selon le recteur. L’université bruxelloise compte actuellement entre 1.700 et 1.800 doctorants, dont environ 220 sont diplômés par an. « Quarante-cinq pc d’entre eux sont des étrangers et tous les professeurs sont des chercheurs », insiste Pierre Marage, vice-recteur à la Politique académique et à la Recherche. De manière plus générale, les autorités de l’ULB se réjouissent enfin du coup de projecteur que donne ce prix Nobel de physique à « la qualité de la recherche » de leur université et de « la grande fierté » qui en découle. (Belga)

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