PRISM: Turtelboom ne confirme ni n’infirme l’attentat déjoué en Belgique

(Belga) La ministre de la Justice, Annemie Turtelboom (Open Vld), n’a pas confirmé ou infirmé jeudi l’information selon laquelle le système américain de surveillance généralisée « Prism » aurait permis de déjouer un attentat en Belgique. Les services de renseignement étrangers ne sont en général pas disposés à communiquer la façon dont ils ont obtenu des informations, a-t-elle indiqué à la Chambre en réponse à Georges Dallemagne (cdH).

Selon les dirigeants des services de renseignement américains et Keith Alexander, le directeur général de l’Agence de sécurité nationale (NSA), Prism aurait permis d’éviter une cinquantaine d’attentats dans le monde depuis 2001, dont un en Belgique. Les services américains auraient intercepté en 2008 des informations évoquant une action terroriste à commettre par une cellule liée à Al-Qaida dans laquelle Malika El-Aroud, l’ex-compagne d’Abdessatar Dahmane, l’un des deux assassins du commandant Massoud, aurait été impliquée. « De façon générale, les services étrangers ne sont pas disposés à fournir les méthodes qu’ils utilisent pour recueillir des informations, ce qui nous empêche d’en connaître la provenance exacte. C’est la raison pour laquelle il est impossible pour la Sûreté de juger la méthode utilisée par les autres services pour les obtenir et donc, dans le cas qui nous occupe, de savoir si elles proviennent du programme Prism », a expliqué la ministre. Qui plus est, les deux correspondants de la Sûreté de l’Etat aux Etats-Unis sont le FBI et la CIA et les informations en provenance des Etats-Unis passe exclusivement par ce canal. Les relations avec la NSA demeurent exceptionnelles. La ministre a dit par ailleurs se rallier à la position exprimée par la commissaire européenne Viviane Reding. « Les États ne jouissent pas d’un droit illimité de la surveillance secrète », a-t-elle souligné (Belga)

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