Pratiques non conventionnelles – Les doyens des facultés de médecine recommandent la fin du financement public

(Belga) Les doyens des facultés de médecine des universités belges recommandent « fermement de mettre fin à tout financement public des pratiques non-conventionnelles », telles que l’ostéopathie, l’homéopathie ou l’acuponcture. Dans un communiqué diffusé jeudi, les doyens rappellent qu’il ne peut être question pour leurs facultés d’enseigner des pratiques dont l’efficacité n’est pas scientifiquement démontrée.

Les doyens des facultés de médecine de l’ULB, la VUB, l’UGent, l’ULg, l’Université de Mons, la KUL, l’UCL, l’Université d’Hasselt, l’UA et l’Université de Namur soulignent dans leur communiqué commun que le rapport du centre d’expertise (KCE) « a bien confirmé l’absence de toute démonstration d’efficacité de ces pratiques à l’exception de quelques domaines particuliers du traitement des maux de dos pour l’ostéopathie ». Se préoccupant en premier lieu de la sécurité du patient, les académiques recommandent l’obligation d’un diagnostic et d’une indication de traitement par un porteur d’un diplôme de médecin préalablement à l’accès à ces praticiens. « Afin de préserver les deniers publics dans une période de forte restriction où même des traitements médicaux basés sur les preuves voient leur financement raboté, les doyens recommandent fermement de mettre fin à tout financement public de ces pratiques non conventionnelles », concluent les doyens. Ils ne ferment cependant pas tout-à-fait la porte à une intégration de certains éléments de ces pratiques dans les enseignements, à condition qu’une évaluation scientifique sérieuse atteste de leur efficacité. (OSA)

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