Pourquoi le Ducroire a-t-il fait un tel cadeau à la Flandre ?

(Belga) Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders s’inquiète de la cession de 49% d’une filiale du Ducroire au fonds d’investissement flamand GIMV-XL, moyennant une réduction de capital de l’office fédéral, rapporte mercredi Le Soir.

L’Office national du Ducroire, l’assureur-crédit de l’État, a dû ouvrir le capital de sa filiale orientée sur la couverture court terme, la s.a. Ducroire, pour respecter des exigences de la Commission européenne. C’est la GIMV-XL, l’un des fonds d’investissements de la GIMV – dont l’actionnaire de référence est la Vlaamse Participatiemaatschappij, bras armé du gouvernement flamand – qui a obtenu la prise de participation de 49%, pour 36 millions d’euros. « Le communiqué ne stipule pas les contreparties: la GIMV n’entend rester que cinq ans et exige un rendement sur capital de 15% », souligne Le Soir. Parvenir à ce tarif, supérieur à la rentabilité de la s.a. Ducroire (6 à 7%), passerait par une réduction de capital par laquelle la GIMV-XL empocherait 10 millions d’euros en 2014. L’un des trois ministres de tutelle du Ducroire, Didier Reynders (MR), a consulté ses deux homologues Johan Vande Lanotte (sp.a) et Steven Vanackere (CD&V) avant de s’étonner de cette situation auprès du chef du gouvernement, Elio Di Rupo (PS). Ce dernier a proposé de demander un délai à la Commission européenne afin de trouver un « véritable partenaire industriel », mais les ministres de tutelle flamands s’y seraient opposés, selon Le Soir. Au Ducroire, Vincent Reuter, président du conseil, étiqueté MR, défend le caractère raisonnable de la transaction, qui offre cinq ans pour trouver un partenaire industriel, tandis que d’autres dirigeants dénoncent une flamandisation de l’Office. (KAAT DEPOORTER)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire