Pollution de l’air en Chine: les masques filtrants en rupture de stock

(Belga) Les plus importants distributeurs chinois de masques respiratoires filtrants étaient mercredi en rupture de stock, le nord du pays suffoquant depuis une semaine sous une épaisse pollution atmosphérique.

La densité de particules de 2,5 microns de diamètre, les plus nocives, a atteint mercredi matin à Pékin un seuil de 557 microgrammes par mètre cube, selon l’ambassade américaine. Dans la province environnante du Hebei, connue pour ses industries lourdes très polluantes, la ville de Xinji a enregistré une densité de particules PM 2,5 de 761 microgrammes, selon un relevé officiel. L’Organisation mondiale de la santé recommande un plafond maximum de 25 microgrammes pour une exposition de 24 heures. La pollution atmosphérique est devenue l’un des principaux sujets de mécontentement des citoyens chinois, qui assistent à une explosion des cancers du poumon dans les zones urbaines. Le gouvernement assure s’attaquer aux causes majeures de la pollution que sont les véhicules, chauffages domestiques, centrales au charbon, usines et chantiers, mais il se heurte aux réticences des autorités locales qui craignent de freiner le développement. Selon Greenpeace, 570 centrales à charbon sont programmées ou en construction en Chine. La couche de pollution recouvrait vendredi dernier un sixième de la Chine, selon des chiffres du gouvernement. Un épais brouillard grisâtre sévit depuis une semaine dans la capitale, amenant la municipalité de Pékin à appeler les habitants à réduire l’usage de la voiture et à porter des masques, tout en ordonnant d’interrompre la production dans au moins 36 usines de la ville. Selon les prévisions des autorités météorologiques chinoises, le smog ne devrait commencer à de se dissiper dans les régions concernées qu’à partir de jeudi, avec l’apparition de vents censés le balayer en partie. (Belga)

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