Pic de pollution: l’automobiliste respire plus de particules fines que le cycliste

(Belga) Une étude belge menée en 2009 démontre que les cyclistes et les piétons sont moins exposés aux particules fines que les automobilistes dans la circulation, rapporte vendredi le SPF Santé. Le taux de particules concentrées dans l’habitacle d’une voiture est extrêmement plus élevé qu’à l’air libre, selon les chercheurs. Les associations cyclistes encouragent les Belges à prendre leur vélo mais appellent toutefois à « éviter les grands axes ».

L’automobiliste est à la fois la source majeure des pics de pollution et la victime principale des particules fines, selon une étude menée par des chercheurs de l’UCL, la VUB et l’Institut de recherche technologique flamand, VITO. Ils ont comparé l’exposition des cyclistes et des conducteurs de voiture à la pollution dans le trafic. L’étude confirme les résultats d’autres recherches européennes et démontre que les particules nocives sont jusqu’à dix fois plus nombreuses dans l’habitacle d’une voiture lors des pics de pollution. Deux raisons sont pointées par les chercheurs. Le conducteur est souvent coincé dans les embouteillages lorsque le pic de pollution est le plus élevé. De plus, l’habitacle fermé empêche les particules de s’évacuer. L’asbl Cyclistes Quotidiens, « Gracq » soutient les résultats de l’étude. »En général, les cyclistes empruntent des itinéraires adaptés à l’écart des grands axes embouteillés. De plus, un trajet alternatif sera toujours plus court et leur permettra de passer moins de temps à respirer l’air pollué », explique le Gracq. Il recommande toutefois de rouler de façon « intelligente » lors des pics de pollution. Le Gracq conseille ainsi d’emprunter un itinéraire alternatif aux grands axes, éviter tout effort physique trop important et respirer par le nez. « Ce dernier s’avère être un filtre naturel pour les particules », conclut l’association. « Il vaut mieux être cycliste qu’automobiliste tant pour la préservation d’une bonne qualité de l’environnement mais aussi pour sa propre santé », estime le Dr Yseult Navez, à la tête du Service de coordination Santé et Environnement du SPF Santé. Le ministère planche en ce moment sur un certificat en « Médecine environnementale » à destination des professionnels de la santé afin de répondre aux questions croissantes des patients sur les effets de la pollution. « Les médecins pourront ainsi établir un diagnostic précis et prévenir certaines maladies plus rapidement ou de manière plus efficace », selon le SPF Santé. (Belga)

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