Philippe Van Cauwenberghe demande l’acquittement

(Belga) Le tribunal correctionnel de Charleroi a entendu vendredi les plaidoiries de la défense dans le dossier de faux et d’abus de biens sociaux impliquant l’échevin carolo des Sports et du Commerce, Philippe Van Cauwenberghe, et l’entrepreneur Michel Vandezande. L’édile a sollicité son acquittement tandis que Michel et sa fille Sylvie Vandezande demandent une peine avec sursis.

Lors de l’enquête menée sur la fraude sociale au sein de la SA Vandezande, des travaux litigieux réalisés chez Philippe Van Cauwenberghe, à Montignies-sur-Sambre, avaient été révélés. Selon l’auditorat, l’édile n’aurait payé que 2.700 euros, alors que le montant avoisinait les 45.000 euros. Me Mayence, conseil des Vandezande, a rappelé l’amitié de plus de 30 ans qui unit les familles Van Cauwenberghe et Vandezande. Selon lui, il n’est pas anormal que des cadeaux se fassent, mais il reconnaît toutefois la faute de Michel et Sylvie, en aveux d’avoir établi des fausses factures au nom d’autres chantiers afin de les introduire dans leur comptabilité. L’avocat a plaidé une peine de prison avec sursis pour Michel et Sylvie Vandezande et l’acquittement pour Micheline. Me Jean-Paul Schonnartz, qui défendait Philippe Van Cauwenberghe, a plaidé l’acquittement, estimant que les faux n’étaient pas établis. Selon l’avocat, Michel Vandezande, qui souffrait d’un cancer, offrait à un ami son « dernier cadeau ». Philippe Van Cauwenberghe n’avait pas connaissance du procédé de fausses factures de l’entrepreneur et il n’avait pas sciemment l’intention d’y participer. L’avocat constate que ces 44.000 euros ne représentent qu’un demi pourcent du chiffre d’affaires de la SA Vandezande et que ce cadeau n’est donc pas significativement préjudiciable. Me Hermant, conseil de la SA Vandezande, a sollicité l’acquittement, la faute la plus grave ayant été commise par son gérant. Jugement le 18 octobre. (Belga)

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