Pédophilie: le Vatican pourrait être mis en cause devant un autre comité de l’ONU

(Belga) Le Vatican s’est inquiété vendredi d’être cloué au pilori pour le scandale pédophile dans l’Eglise devant un comité de l’ONU contre la torture, quatre mois après avoir été mis en cause par le Comité des Nations unies pour les droits de l’enfant.

Une audition est en effet prévue les 5 et 6 mai devant le comité contre la torture à Genève, après celle de janvier du comité pour les droits de l’enfant. Les abus sexuels sur mineurs, assimilés à de la torture, pourraient figurer parmi les questions des experts posées à la délégation, même si cela sort, selon le Vatican, du cadre de l’examen de la convention contre la torture. Dans une longue déclaration vendredi sur Radio Vatican, le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, a dit s’attendre à une « pression » exercée par « des ONG fortement orientées idéologiquement pour insérer dans la discussion sur la torture la question des abus sexuels sur mineurs, qui sont plutôt du ressort de la convention sur les droits de l’enfant ». Le père Lombardi a aussi argumenté que la responsabilité juridique du Saint-Siège concernant la torture regarde le seul territoire de l’Etat du Vatican. La délégation pourrait être interrogée, selon certaines sources, sur les conditions en 2012 du début de l’incarcération par la Gendarmerie vaticane de Paolo Gabriele, le majordome de Benoît XVI impliqué dans la fuite de documents « Vatileaks ». Le Saint-Siège a adhéré en 2002 à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants de 1984. Le Saint-Siège est interrogé dans le cadre de la revue périodique de l’application de la convention par les Etats membres, en même temps que l’Uruguay, le Sierra Leone, la Thaïlande, la Guinée, le Montenegro, Chypre et la Lituanie. (Belga)

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