Pays-Bas: pas de libération conditionnelle pour l’assassin de Pim Fortuyn

(Belga) L’assassin du leader populiste néerlandais Pim Fortuyn, tué en 2002, ne sera pas libéré sous conditions, a estimé vendredi le secrétaire d’État néerlandais à la justice.

« La demande de libération conditionnelle est refusée », a déclaré le secrétaire d’État à la Justice Fred Teeven, dans une déclaration publiée sur le site internet de son ministère. Un organe judiciaire consultatif avait décidé le 2 octobre que Volkert van der Graaf, l’assassin de Pim Fortuyn, pouvait être libéré sous conditions et réintégrer la société. La décision finale appartenait néanmoins à M. Teeven, qui a consulté la police, le parquet et l’organe chargé de coordonner la lutte contre le terrorisme. « Selon ces consultations, il apparaît qu’accorder la liberté conditionnelle à M. Van der Graaf comporte le risque d’une agitation dans la société, un danger pour le détenu et pour sa famille et un danger de graves troubles de l’ordre public », a ajouté le secrétaire d’État. Militant de la cause animale, Volkert van der Graaf avait été condamné en 2003 à 18 ans de prison pour avoir assassiné Pim Fortuyn de six balles le 6 mai 2002, à Hilversum, dans le centre des Pays-Bas, à quelques jours des élections législatives. « Ces risques sont renforcés par la notoriété nationale de M. Van der Graaf, qui fait qu’il ne peut se montrer en public sans être reconnu », a également ajouté le secrétaire d’État. Charismatique, Pim Fortuyn, un ancien professeur de sociologie qui ne faisait pas mystère de son homosexualité, avait décoché ses flèches les plus acérées à l’islam, une religion qu’il qualifiait de « rétrograde ». Le député d’extrême droite Geert Wilders est considéré comme l’héritier de Pim Fortuyn, mort à 54 ans. (Belga)

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