Pas de sommet avec la Chine et la Corée du sud « pour le moment »

(Belga) Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, qui a froissé Pékin et Séoul en se rendant dernièrement dans un sanctuaire très controversé de Tokyo, a déclaré qu’il ne voyait actuellement aucune possibilité de sommet avec la Chine ou la Corée du sud.

Lors d’une adresse à la presse à l’occasion du Nouvel An, M. Abe a dit qu’il souhaitait pourtant rencontrer le président chinois Xi Jinping et la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye pour leur expliquer directement le sens de sa visite dans le santuaire shintoïste Yasukuni. « A ce stade, il n’y a pas de perspective de discussions au sommet. Mais, précisément parce que nous avons des problèmes, je crois que cela devient plus important que nous ouvrions nos coeurs et discutions sans conditions préalables », a-t-il plaidé. Le 26 décembre, Shinzo Abe, connu pour ses positions nationalistes tranchées, avait provoqué la colère de Pékin et Séoul en se rendant au sanctuaire Yasukuni, où sont honorés 2,5 millions de morts tombés pour le Japon, dont 14 criminels de guerre condamnés après 1945. Malgré ses assurances sur le but pacifiste de son déplacement, le premier d’un chef de gouvernement japonais depuis 2006, la Chine et la Corée du Sud avaient fustigé ce pèlerinage comme une insulte aux victimes des atrocités commises par les troupes nippones dans la première moitié du XXe siècle « Je crois qu’il est extrêmement important d’avoir un dialogue avec la Chine et la Corée du Sud pour la paix et la stabilité de la région », a poursuivi M. Abe lundi. Les trois dirigeants sont arrivés au pouvoir à peu près au même moment mais, hormis en quelques occasions lors de réunions régionales multilatérales, ils ne se sont jamais rencontrés de façon formelle depuis un an. (Belga)

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