Parlement Fédération Wallonie-Bxl – Luperto défend le maintien de l’alternance des sessions des Parlements francophones

(Belga) Le président du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Jean-Charles Luperto (PS), a défendu mercredi le maintien du principe de l’alternance hebdomadaire pour l’organisation des travaux du Parlement wallon et ceux du Parlement de la Fédération, une organisation remise à présent en question par certains au sein même de la majorité.

Les deux assemblées francophones travaillent actuellement en alternance: le Parlement wallon siège trois jours une semaine à Namur, le Parlement de la Fédération trois jours la semaine suivante. Avec l’augmentation des compétences régionales, certains mandataires wallons préconisent toutefois une réorganisation, sinon un rééquilibrage, des travaux parlementaires au profit de Namur, et ce aux dépens du travail à Bruxelles que certains députés wallons peinent à rallier vu les problèmes endémiques de congestion automobile dans et autour de la capitale. A l’occasion d’une rencontre avec la presse mercredi, M. Luperto a défendu son institution, estimant que le Parlement wallon, s’il avait besoin de plus de temps, pouvait décider de travailler à l’avenir non plus sur trois jours une semaine sur deux, mais cinq jours. Il a également imputé les difficultés du travail parlementaire à Namur à l’organisation du travail du gouvernement wallon lui-même. « Je ne suis pas sûr que l’on se pose toujours les bonnes questions », a-t-il commenté. « J’ai parfois l’impression qu’on regarde le bout du doigt lorsque celui-ci pointe la lune… ». A la tête de l’assemblée depuis 2009, le député-bourgmestre de Sambreville s’est toutefois dit favorable à des « synergies » avec le Parlement wallon. Il a notamment évoqué la piste d’un Bureau unique aux deux assemblées, ainsi qu’une présidence commune, comme cela se fait déjà depuis plusieurs années pour les deux gouvernements -le wallon et le fédératif- avec Rudy Demotte. Interrogé sur un éventuel déménagement du Parlement de la Fédération de son (coûteux) bâtiment de la rue Royale vers l’hémicycle bientôt libre du Sénat –où les députés de la Communauté française ont d’ailleurs siégé plusieurs années durant–, M. Luperto mis en doute la pertinence de pareille décision. « Il ne faut pas minimiser le rôle identitaire du bâtiment (de la rue Royale), notamment par rapport à la Flandre. Les francophones ne méritent-ils pas d’avoir une représentation forte à Bruxelles? », a-t-il interrogé. (Belga)

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