Parlement européen: les libéraux rallient la coalition majoritaire droite-gauche

(Belga) L’Alliance des libéraux et démocrates d’Europe (Alde) s’est ralliée jeudi à la majorité droite-gauche au Parlement européen, confortant les chances de Jean-Claude Juncker d’être adoubé par les députés européens à la tête de la Commission européenne.

Cet accord « garantit une meilleure base afin de construire une majorité stable pour la prochaine Commission européenne », a précisé dans un communiqué l’Alde, quatrième groupe au Parlement européen avec 67 élus et présidé par Guy Verhofstadt. Le ralliement du groupe centriste pourrait pallier d’éventuelles défections quand le successeur désigné à José Manuel Barroso devra, à la mi-juillet, recueillir au moins 376 voix sur 751 au Parlement européen. L’ex-Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker doit être désigné pour ce poste vendredi par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Européenne, réunis en sommet à Bruxelles. Mais en dépit de l’accord de grande coalition conclu le 24 juin entre PPE (Parti populaire européen, centre-droit) et socialistes, qui cumulent 412 députés sur 751, la majorité dont il était créditée restait fragile, à la merci notamment d’une grogne des élus socialistes espagnols et des travaillistes britanniques. Le PPE, les socialistes et l’Alde « s’engagent à oeuvrer afin de créer une majorité pro-européenne stable au Parlement et ainsi défendre les valeurs et les principes de l’intégration européenne tout en s’efforçant, conjointement, d’engager des réformes qui renforceront et amélioreront le fonctionnement et la transparence des institutions et leur efficacité concernant la croissance économique », a ajouté l’Alde. « L’accord ne signifie pas que le PPE et les socialistes renoncent à partager la présidence » au profit du président du groupe libéral, Guy Verhofstadt, mais son groupe va y gagner « une vice-présidence du Parlement européen et une présidence de commission en plus », a affirmé une source proche du dossier. Le PPE et les socialistes étaient convenus le 24 juin de proroger pour cette législature leur partage de la présidence du Parlement européen, en vigueur depuis la précédente législature. Le président sortant, le socialiste Martin Schulz doit assurer les premiers deux ans et demi, avant de céder sa place en janvier 2017 à un candidat de droite. Le nom d’Alain Lamassoure, ancien ministre français du Budget, et ex-président de la commission des budgets dans le Parlement sortant est avancé par plusieurs sources européennes. (Belga)

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