Parlement bruxellois – Rapprochement désormais sur ordonnance entre acteurs de l’emploi et de la formation

Le Vif

(Belga) Le parlement bruxellois a donné vendredi son feu vert à un rapprochement figé dans une ordonnance entre les principaux acteurs de l’Emploi et de la Formation professionnelle de la capitale. Cette nécessité était jusqu’ici entravée par la tuyauterie institutionnelle du pays, le placement des demandeurs d’emploi étant du ressort de la Région, et la formation étant une matière exercée, côté francophone à Bruxelles, par la Commission Communautaire française.

Au cours des dernières années, le rapprochement entre les opérateurs de l’emploi, Actiris, et Bruxelles formation, s’est renforcé sur le terrain. Mais pour l’installer dans la durée, le ministre de l’Emploi Benoît Cerexhe et son collègue en charge de la Formation à la CoCof ont souscrit à un accord de coopération auquel le parlement bruxellois a donné son assentiment. L’objectif est d’assurer une plus grand fluidité dans le parcours du demandeur d’emploi vers un job, et une meilleure articulation enre l’offre et la demande de formation et le marché de l’emploi à Bruxelles. Près de vingt domaines de collaboration sont visés allant entre autres de l’anticipation des besoins et l’oriention des demandeurs d’emploi à l’élaboration du projet professionnel, et à la prospection des entreprises et offres d’emploi. Le ministre Cerexhe a rappelé vendredi qu’un accord de coopération existait avec la Flandre depuis 2006 sur la mobilité des travailleurs entre les deux Régions. Cet accord a récemment été étendu à un volet formation concernant les jeunes en décrochage scolaire et les élèves en formation en alternance en Communauté flamande. L’opposition MR, FDF et sp.a s’est abstenue lors du vote. Pour le MR, Jacqueline Rousseaux a jugé que le texte manquait d’ambition. Elle a ainsi estimé que face au déficit de candidats bruxellois bilingues Bruxelles pourrait organiser structurellement un système bruxellois du style Erasmus permettant l’échange de formateurs entre organismes similaires des deux régimes linguistiques et le suivi d’une partie de la formation des jeunes dans un organisme de la seconde langue nationale. (JDD)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire