Pape – Le conclave, ce fabuleux récit journalistique

(Belga) L’emballement médiatique retombe comme un soufflé, à Rome. Les journalistes étrangers ont réservé leur billet de retour et les salles de presse sont moins agitées depuis la fin du conclave mercredi soir. Il ne reste plus que les intrigues secondaires, justifie Frédéric Antoine, rédacteur en chef du magazine chrétien indépendant « L’appel » et professeur d’analyse des médias à l’UCL. « Le Vatican a donné un spectacle au monde, et les gens voulaient ce spectacle. »

Plusieurs salles de presse et des échafaudages ont été aménagés à proximité de la place Saint-Pierre pour accueillir près de 6.000 journalistes accrédités pour l’élection du nouveau pape. Depuis près d’une semaine, le plus petit état du monde en est devenu la capitale médiatique. Une effervescence à laquelle n’échappe pas la Belgique. Une vingtaine de journalistes belges, francophones et néerlandophones, ont par exemple participé à la conférence de presse du cardinal Danneels à Rome, jeudi matin. « Un événement comme le conclave attire les médias belges et étrangers parce qu’il s’agit d’un suspense incroyable », analyse Frédéric Antoine. « Lors des élections classiques, on vote et on connaît les résultats dans la soirée. Lors de l’élection du pape, on ne sait pas quand ça va se passer, et puis on ne sait pas ce qu’il s’y passe. » Ces intrigues nouent alors une tension dramatique, les journalistes multiplient les hypothèses et citent de nouveaux favoris. « Ils essaient tous les possibles », confirme Frédéric Antoine. « Et il est formidable de penser que le seul moyen de communication soit une cheminée. L’événement s’accompagne en plus d’histoires de rivalité, de confrontations. C’est une parfaite mécanique qui passionne le système médiatique. » (PVO)

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