Opérations militaires – De Crem égratigne la « coalition des pays européens non volontaires »

(Belga) Le ministre belge de la Défense, Pieter De Crem (CD&V), a égratigné jeudi au Parlement européen les pays de l’Union qui rechignent à participer aux opérations militaires. « Il faut éviter que ce soient toujours les mêmes Etats membres » qui s’impliquent, a-t-il dit.

M. De Crem a répondu jeudi matin aux questions des membres de la sous-commission Défense du Parlement. Interrogé sur le rôle de la Belgique dans le concert européen, il a rappelé que le pays s’était impliqué en Afghanistan, au Liban, en Libye, au Mali, dans l’ex-Yougoslavie, ainsi que dans le cadre des missions anti-piraterie au large des côtes africaines et dans la région des Grands Lacs. L’armée belge s’est spécialisée pour être capable de déployer très rapidement – sous réserve de consensus politique et « de préférence sous les auspices des Nations Unies » – certaines capacités. Elle pourrait ainsi contribuer à une éventuelle opération de neutralisation des armes chimiques en Syrie, a-t-il noté au passage. Mais d’autres pays européens – qu’il n’a pas nommés – devraient prendre leurs responsabilités, a enchaîné M. De Crem. « On ne peut pas participer à une organisation internationale et en retirer tous les bénéfices sans participer » aux opérations, a-t-il dit, ironisant sur l’existence d’une « coalition des non volontaires » (« association of non-willing », par opposition aux coalitions de pays volontaires formées pour certaines missions). Dans le cadre de l’OTAN, « les Etats-Unis attendent que nous participions davantage à la répartition de l’effort, ce qui est totalement compréhensible », a insisté M. De Crem. (Belga)

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