Onze policiers et trois manifestants blessés lors des heurts à Tunis

(Belga) Onze policiers et trois manifestants ont été blessés dimanche dans les heurts opposants les forces de l’ordre et des militants salafistes dans la banlieue de Tunis, a annoncé le ministère de l’Intérieur dans un premier bilan des affrontements.

« Lors des protestations, onze agents de sécurité ont été blessés, dont un grièvement, ainsi que trois manifestants, dont un est gravement blessé », selon le communiqué. Le ministère, qui a évoqué un « retour relatif au calme », n’a pas donné de précisions sur la nature des blessures ni sur le nombre d’émeutiers interpellés. Mais selon un journaliste de l’AFP sur place, la police et des centaines de salafistes continuaient de s’affronter en milieu d’après-midi et les forces de l’ordre essuyaient des jets de cocktails Molotov. Les policiers ont réussi dans un premier temps à disperser les militants du mouvement jihadiste Ansar Ashariaa de la cité Ettadhamen, mais les émeutiers se sont repliés vers le quartier voisin d’Intilaka, où les heurts continuaient peu avant 16H00 (15H00 GMT). Les forces de l’ordre n’ont pas réussi à prendre le contrôle de cette banlieue populaire et répliquaient par des salves de gaz lacrymogènes aux cocktails incendiaires jetés par les manifestants. Ansar Ashariaa a appelé dimanche ses militants à se rassembler dans la banlieue ouest de Tunis après que les autorités ont réussi à empêcher la tenue de leur congrès annuel à Kairouan (150 km au sud de Tunis). Dans cette ville, des heurts ont aussi opposé dans un premier temps un petit groupe de salafistes à des policiers. Mais à partir du début de l’après-midi, les centaines de manifestants qui affrontaient encore par moment les forces de l’ordre étaient en grande majorité des jeunes semblant pas appartenir à la mouvance islamiste radicale. Aucun bilan de ces troubles à Kairouan n’a été communiqué dans l’immédiat. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire