Observatoire des violences policières – Un premier bilan confirme l’impunité du phénomène

(Belga) La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) a dressé mercredi un premier bilan de son Observatoire des violences policières, lancé il y a un an. L’objectif d’un tel outil reste inchangé: dénoncer le comportement des quelques fautifs qui desservent la fonction et, par leurs actes, ancrent le sentiment d’impunité au sein de la population mais aussi de la profession.

Après un an, la LDH, malgré un échantillon assez maigre de 88 témoignages validés, a tenu à dégager quelques tendances. Le site a recueilli une majorité de témoignages de « monsieur et madame tout-le-monde », ce qui inquiète l’association qui voit là une banalisation et une normalisation du phénomène. Par ailleurs, le traumatisme des victimes ou témoins directs semble non négligeable, 34% des témoignages datant d’avant 2013. Cette importante part de récits du passé confirme, selon la Ligue, que témoins et victimes n’ont jamais eu l’occasion réelle de s’exprimer et qu’ils ont le sentiment que les actes pour lesquels ils sont concernés sont restés impunis. Enfin, seuls 41% des victimes ont porté plainte. Certaines plaintes sont adressées au Comité P dont la Ligue dénonce son manque d’indépendance. La LDH se montre satisfaite de ce premier bilan. Le but n’est pas de recenser de façon exhaustive les cas de violences policières en Belgique francophone mais bien de faire réagir les pouvoir publics qui ont tendance à camoufler un tel phénomène, conclut-on à la Ligue. Outre les victimes et les témoins issus de la société civile, les responsables de l’Observatoire espèrent que les témoignages de policiers eux-mêmes (victimes ou témoin) permettront également de dénoncer encore plus efficacement le phénomène. (Belga)

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