Nuisances des avions – Un moratoire engendrerait une concentration sur plusieurs communes de l’est

(Belga) Les associations de riverains de l’aéroport, AWACSS, Wake Up, UBCNA et BUTV ont mis les partis politiques francophones ECOLO, FDF, MR et PS, en garde, dimanche, en fin de soirée, contre leur demande, « tout à coup, à la veille des élections », d’un moratoire de la route dite de l’E-411, du Plan Wathelet. Selon elles, un tel moratoire impliquerait un retour automatique à une concentration totale de tous les décollages en piste 25R (droite) suivis d’un virage à gauche sur un axe unique survolant Haren, Evere, Schaerbeek, Woluwe-Saint-Lambert, Woluwe-Saint-Pierre, Wezembeek-Oppem et Crainhem. Ce scénario impliquerait aussi les décollages via cet axe, des gros porteurs.

Le PS et le MR se sont prononcés dimanche pour un moratoire sur le plan fédéral de répartition des vols de l’aéroport de Bruxelles-National. La Vice-première ministre socialiste, Laurette Onkelinx, l’a évoqué sur la RTBF. Le président du MR, Charles Michel, a abordé ce dossier lors d’un meeting électoral. Pour les associations de riverains de la périphérie est de l’aéroport, AWACSS, WAKE UP, UBCNA et BUTV, les accords de gouvernement spécifiaient pourtant bien que le problème de la concentration des survols à l’est de Bruxelles devait être réglé par une déconcentration des vols vers la balise d’Huldenberg. La zone de l’est de Bruxelles était, selon elles, abusivement survolée depuis le Plan Anciaux par un survol conjoint sur la même zone avec soit des atterrissages via la courte piste 01 (anciennement 02), soit via des décollages via la piste 19 (la même courte piste) ou 25R (droite). En 2013, ont-elles rappelé, un tiers du trafic de l’aéroport national a transité par l’est de Bruxelles. Il fallait supprimer cette concentration, interdite par plusieurs jugements, « ce qui a été fait par le ministre Wathelet lors de la modification du virage vers la gauche intervenue le 6 février dernier ». AWACSS, Wake Up, l’UBCNA et BUTV, ont enfin affirmé qu’elles interpréteraient comme une « déclaration de guerre et une trahison », le choix des partis d’en revenir purement et simplement à la situation antérieure sur l’Est de Bruxelles. (Belga)

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