Nuisances des avions – Les formateurs proposent un moratoire

(Belga) Les formateurs Charles Michel (MR) et Kris Peeters (CD&V) proposent dans leur note de travail un moratoire sur le plan très controversé de répartition des vols de l’aéroport national, rapporte samedi « L’Echo ». Dans les coulisses des négociations en vue de former un gouvernement fédéral, l’information « n’est pas démentie ».

L’annonce de ce possible moratoire a suscité la satisfaction de l’association « Pas question » qui avait vivement dénoncé les conséquences de ce plan sur les habitants de Bruxelles survolés depuis le 6 février, quand la mise en oeuvre du plan a commencé. L’association parle de « décision courageuse, en particulier du MR ». Cette proposition « vient conforter le large consensus qui s’est formé ces dernières semaines en faveur du moratoire », note-t-elle avant d’interpeller le gouvernement en affaire courantes afin qu’il entame les procédures préparatoires de ce moratoire sans délai. La proposition des formateurs rejoint l’analyse réalisée par la Direction Générale du Transport Aérien (DGTA) mais va à l’encontre des propositions de la secrétaire d’Etat à la Mobilité, Catherine Fonck (cdH). Dans une note remise au gouvernement et aux formateurs, elle envisage trois scénarios, dont le premier est le plus proche du moratoire. Or, selon elle, ce scénario « ne tient pas la route » pour des raisons pratiques et juridiques. Dans les rangs politiques, le bourgmestre d’Etterbeek et chef de groupe MR au parlement bruxellois, Vincent De Wolf, est d’un avis contraire. Il a rappelé la constance de son parti dans ce dossier. « En avril dernier, le MR avait proposé un moratoire transitoire et ciblé sur la route dite virage à gauche et la route du canal. Ce que le MR a dit avant les élections, il le maintient après. Si ce moratoire avait été mis en oeuvre à l’époque nous serions dans les temps aujourd’hui », a-t-il déclaré. D’après lui, le rapport de Mme Fonck « propose des solutions inacceptables et inapplicables ». « En effet, les routes proposées génèrent d’autres nuisances sonores, y compris à Bruxelles, et créent des problèmes économiques et juridiques majeurs liés à une diminution de l’activité de l’aéroport au mépris des conventions intervenues entre Brussels Airport et les compagnies, sans parler des conséquences dramatiques sur le plan de l’emploi », a-t-il ajouté. Le 31 juillet, le tribunal de première instance de Bruxelles a ordonné la cessation d’une partie du plan de répartition des vols dans un délai de 3 mois, sous peine d’astreinte. (Belga)

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