Nuisances des avions – Le dossier débouche sur une bataille de cartes y compris politiques

(Belga) Le dossier des nuisances liées au trafic aérien de l’aéroport national est revenu sur le devant de la scène médiatico-politique à trois mois des élections. Vendredi, le médiateur de l’aéroport a souligné que les cartes de tracés radars avancées par la ministre bruxelloise Ecolo Evelyne Huyetbroeck n’étaient pas celles établies par Belgocontrol, organe de contrôle de la sécurité du trafic aérien. Celles-ci montrent une moins grande dispersion des avions au-desus de Bruxelles.

Dans la majorité fédérale, on a assisté à un rififi entre le président du MR Charles Michel et le secrétaire d’Etat à la Mobilité Melchior Wathelet. Selon M. Michel, les nouvelles routes de décollages ont engendré des centaines de plaintes d’habitants de communes à et autour de Bruxelles. En cause, principalement la route du canal et la nouvelle procédure dite du « virage à gauche ». Contrairement aux accords, dit-il, leur exploitation reporte l’essentiel des nuisances sur davantage de zones densément peuplées. Les tracés radars confirment, d’après le président du MR, par exemple pour le nouveau « virage à gauche long » un impact sur les populations sans comparaison avec ce qui était en vigueur jusqu’au 6 février dernier. Charles Michel exige une révision de ces routes pour en revenir aux accords voulant qu’on privilégie les zones faiblement urbanisées car on a regroupé la majorité des avions sur un tracé plus long qui survole davantage de quartiers construits de Bruxelles. Le cabinet du secrétaire d’Etat fédéral Melchior Wathelet (cdH) a quant à lui reproché au président du MR de manquer de correction par rapport aux décisions collégiales du gouvernement fédéral dont il fait partie en n’assumant pas les positions que le parti libéral, « associé de A à Z dans les décisions de 2008 et 2010 et celles relatives aux modalités de mise en oeuvre », a acceptées. Le cabinet de Melchior Wathelet a répété qu’il n’avait fait autre chose dans ce dossier que d’appliquer les décisions antérieures du gouvernement. « M. Michel a un représentant à Belgocontrol. Cela ne l’empêche pourtant pas de privilégier les cartes avancées par Mme Huytebroeck sur base d’extrapolations », a déploré la porte-parole du secrétaire d’Etat. (Belga)

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