Nucléaire – Greenpeace met l’Etat en belge en demeure pour négligence de son devoir de protection

(Belga) Un huissier de justice a remis vendredi matin, au nom de Greenpeace Belgique, une mise en demeure au gouvernement fédéral belge pour négligence de son devoir de protection de la population en cas d’accident nucléaire majeur, a annoncé vendredi l’organisation environnementale lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée à proximité du 16 rue de la Loi.

Vingt-et-un réacteurs nucléaires se situent sur le territoire belge ainsi qu’à proximité de ses frontières, dont plusieurs sont proches d’agglomérations urbaines, souligne Greenpeace. « Le gouvernement, chargé par des conventions internationales et la législation nationale de protéger la population, faillit gravement à son devoir », selon l’organisation. Les plans d’urgence et d’intervention nucléaire sont « désespérément obsolètes et n’offrent aucune solution satisfaisante quant à l’évacuation, l’accueil et le relogement ». « Il s’agit d’un délit de négligence. C’est pourquoi nous avons transmis officiellement par huissier une mise en demeure au chef du gouvernement », a déclaré Eloi Glorieux, chargé de mission nucléaire auprès de Greenpeace Belgique, qui envisage sérieusement une action en justice en cas de non réaction du gouvernement. Par ailleurs, les zones officielles des plans d’urgence nucléaire, pour lesquelles des mesures d’évacuation sont préparées, se limitent à un territoire compris dans un rayon de dix kilomètres autour des centrales nucléaires alors que certains villages situés jusqu’à 50 kilomètres de Fukushima ont dû être évacués. « Notre client estime que l’Etat belge est débiteur d’un certain nombre de comportements envers le population en matière de sécurité nucléaire. Une des obligations à charge de ce débiteur est de ne pas aggraver la situation, ce qui serait le cas, selon notre client, si les réacteurs actuellement à l’arrêt devraient être remis en activité, alors que les plans de sécurité sont défaillants », a ajouté Zaverio Maglioni, l’un des avocats de Greenpeace. (PVO)

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