Novartis accusé aux Etats-Unis d’avoir monnayé le soutien de pharmaciens

(Belga) La justice américaine a indiqué mardi avoir lancé des poursuites à l’encontre du laboratoire pharmaceutique suisse Novartis, l’accusant d’avoir incité des pharmaciens à favoriser un de ses médicaments, le Myfortic, en leur versant des ristournes illégales.

Selon la plainte déposée par les autorités américaines, Novartis a, depuis 2005, poussé au moins une vingtaine de pharmacies « à orienter des milliers de patients ayant reçu une greffe » vers son produit, en proposant « des pots-de-vin sous forme de rabais et de promotions », indique un communiqué des services du procureur général de New York. Le groupe aurait ainsi offert à un pharmacien de Los Angeles « un rabais +bonus+ équivalent à 5% de ses ventes annuels de Myfortic », soit l’équivalent de plusieurs centaines de milliers de dollars, pour l’aider à convaincre 700 à 1.000 patients de préférer le médicament conçu par Novartis à ses concurrents ou à des génériques. Ces pratiques illégales auraient « conduit à des remboursements de l’ordre de dizaines de millions de dollars » pour le Myfortic par les programmes d’assurance-santé du gouvernement destinés aux personnes âgées et aux plus démunis, poursuit le document. La justice cherche à obtenir des dédommagements ainsi que des amendes. Novartis « réfute les allégations » de la justice américaine qui émanent d’une enquête « déjà rendue publique », et « se défendra », a indiqué une porte-parole du groupe. Le groupe a déjà été poursuivi pour des fraudes à l’assurance santé aux Etats-Unis. En septembre 2010, le laboratoire avait ainsi accepté de payer 422,5 millions de dollars pour régler un litige concernant des accusations de marketing illégal portant notamment sur un traitement de l’épilepsie, le Trileptal. (Belga)

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