Commande d'un véhicule Uber depuis l'application dédiée sur un Ipad © Belge

Nouvelle polémique pour Uber dont le vice-président menace des journalistes

Stagiaire Le Vif

La société de transport va de polémique en polémique. Outre ses pratiques douteuses pour s’imposer sur le marché, l’entreprise a vu son vice-président menacer des journalistes au cours d’une soirée organisée pour améliorer l’image de l’entreprise.

Uber voulait rehausser son image, le pari est a priori raté. La société avait organisé à New-York une soirée réunissant diverses personnalités afin de redorer sa réputation, mise à mal par toute une série de polémiques (techniques douteuses pour débaucher chez la concurrence, politique tarifaire et partenariats pouvant nuire aux acteurs du secteur, etc.). Mais c’était sans compter sur l’un de ses vice-présidents, Emil Michael, qui a menacé les journalistes présents en émettant l’idée de mettre en place une équipe spéciale qui aurait pour mission de fouiller dans la vie des reporters, trouver tout ce qui pourrait nuire à leur image et enfin orchestrer des fuites dans la presse afin que personne ne puisse remonter jusqu’à eux.

L’intéressé, qui s’est depuis excusé par le biais d’un communiqué, justifie ces paroles par le tapage médiatique négatif dont il juge sa société victime. Expliquant qu’il se croyait en « off », il assure également que ses paroles ne reflètent pas son opinion réelle, et encore moins celle de l’entreprise.

L’origine de cet énervement, Sarah Lacy, journaliste au Pando Daily, journal traitant de l’actualité de Silicon Valley, pôle industriel où est établi Uber. Cette dernière avait accusé la société de sexisme et misogynie à la suite d’une campagne menée à Lyon, qui permettait aux usagers les plus chanceux de se faire conduire par des « avions de chasse » (mannequins) La publicité autour de cette promotion mettait en avant des femmes aux courbes généreuses et aux décolletés plongeants, et les slogans n’étaient pas en reste : « Qui a dit que les femmes ne savaient pas conduire ? ».

Cette polémique intervient alors qu’Uber, dont la présence sur le territoire belge est jugée illégale, vient de conclure différents partenariats, dont un avec Brussels Airline et un autre avec Spotify.

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