Nouvelle journée de manifestations anti-japonaises en Chine

(Belga) Des milliers de Chinois sont à nouveau descendus dans la rue mardi dans plusieurs villes du pays pour exiger que le Japon restitue à la Chine les îles Diaoyu/Senkaku, ont constaté les journalistes de l’AFP.

Le choix de la date de cette nouvelle vague de manifestations, autorisées par le pouvoir communiste, était destiné à marquer l’anniversaire de « l’incident de Moukden » qui, le 18 septembre 1931, avait fourni le prétexte à l’invasion de la Mandchourie par le Japon, l’un des préludes à la IIe guerre mondiale. Des centaines d’entreprises et de restaurants japonais avaient mis leurs employés en congé par précaution. A Pékin, en milieu de matinée, plus d’un millier de manifestants, calmes pour la plupart, se sont approchés de l’ambassade du Japon, protégée par six rangées de policiers anti-émeute et des barrières métalliques de deux mètres de haut. A Shanghai, plus de trois mille personnes se sont dirigées vers le consulat du Japon, selon ce dernier joint au téléphone, en dépit des tentatives de la police pour les en dissuader. A Shenzhen (sud), où des violences avaient éclaté lors de précédentes manifestations anti-japonaises la semaine dernière, plusieurs milliers de protestataires -4.000 selon un policier–, jeunes pour la plupart, ont commencé à défiler dans le centre-ville en arborant des drapeaux chinois, des portraits de Mao et en scandant « Allez la Chine !  » La référence à Mao, assez rare aujourd’hui, survient alors que se tient à Chengdu (sud-ouest) le procès de Wang Lijun, ex-bras droit du dirigeant néo-maoïste Bo Xilai, déchu en début d’année suite à un retentissant scandale qui a exposé au grand jour les luttes intestines au sommet du pouvoir en Chine. (VIM)

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