Nigeria: « la force ne servira pas à libérer la famille française »

(Belga) Les ravisseurs de la famille française enlevée le 19 février au nord du Cameroun, et probablement retenue au Nigeria, ont prévenu que « la force ne servira pas à les libérer », dans une nouvelle vidéo diffusée jeudi par la chaîne française d’information continue iTélé.

« Nous sommes fiers d’affirmer que nous retenons les sept otages français », affirme visage découvert un homme à la droite de l’écran, un fusil d’assaut à la main, tandis que les sept membres de la famille, dont quatre enfants, apparaissent visages floutés à la gauche de l’écran, dans cette vidéo que l’AFP a également pu visionner et dont l’enregistrement audio a été diffusé lundi. « Nous affirmons au monde que nous ne libérerons pas les otages français tant que les membres de nos familles sont emprisonnées au Nigeria et au Cameroun. La force ne servira pas à les libérer, nous sommes prêts à nous défendre avec force », ajoute le ravisseur en lisant une courte déclaration, selon la traduction proposée par la chaîne française. « Nous les retenons parce que les autorité nigérianes et camerounaises ont arrêté des membres de nos familles, qui les brutalisent et que nous ne savons rien de leurs conditions d’emprisonnement », selon ce ravisseur présenté comme étant le chef de Boko Haram – groupe islamiste radical nigérian – Abubakar Shekau. L’homme qui apparaît sur cette vidéo ressemble à celui présenté précédemment comme étant Shekau. La police nigériane avait annoncé que Shekau avait été tué en 2009 lors d’une vaste opération contre le groupe islamiste au Nigeria. Les islamistes nigérians de Boko Haram avaient diffusé le 18 mars un enregistrement sonore du chef de la famille française enlevée le 19 février dans le nord du Cameroun, dans lequel il appelle la France et le Cameroun à « tout mettre en oeuvre » pour leur libération. Boko Haram est composé de plusieurs factions aux intérêts divergents. La famille Moulin-Fournier, qui compte quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, leurs parents et le frère de leur père, a été enlevée le 19 février dans le nord du Cameroun, sur une route longeant la frontière avec le Nigeria. (DEL)

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