Mozambique: Renamo et gouvernement signent un cessez-le-feu

(Belga) Le gouvernement mozambicain et la rébellion de la Renamo ont signé dimanche un cessez-le-feu dans la perspective des élections du 15 octobre, mettant fin à deux ans de conflit, a indiqué un responsable de la Renamo.

« Un cessez-le-feu a été signé » même si tous les problèmes n’ont pas été réglés entre les deux camps, a indiqué le négociateur en chef de la Renamo, Saimon Macuiane. Le cessez-le-feu est effectif depuis 22H00 dimanche, a-t-il précisé. « Nous sommes entrés dans une nouvelle ère pour le pays », le cessez-le-feu étant « un pas important vers une réconciliation nationale et une paix durable », s’est félicité M. Macuiane. Ancienne guérilla antimarxiste pendant la guerre civile mozambicaine (1977-1992), la Renamo est devenue le principal parti de l’opposition après le retour à la paix en 1992. L’accord alors signé entre le mouvement et le Front de libération du Mozambique (Frelimo) avait mis fin à une sanglante guerre civile qui avait déchiré le pays dès la fin de la colonisation portugaise. La Renamo avait repris les armes depuis que son chef historique Afonso Dhlakama s’était caché dans la brousse en 2012, réclamant notamment un meilleur partage des richesses du pays. Les deux camps étaient parvenus à un accord de principe le 12 août, qui a été scellé dimanche. M. Dhlakama, qui se cache toujours dans les montagnes de Gorongosa (centre), devrait bientôt sortir pour rencontrer le président Armando Guebuza. « Il est évident qu’il va y avoir une rencontre de haut niveau, symbolique », a relevé Saimon Macuiane. L’accord prévoit notamment l’intégration des hommes de la Renamo dans les forces de sécurité nationales, un processus qui doit être supervisé par une force internationale. Une amnistie doit également être accordée aux combattants impliqués dans les violences de ces deux dernières années. La date des élections présidentielle et législatives est maintenue au 15 octobre, a-t-il précisé. Afonso Dhlakala doit etre candidat, comme il l’a été, en vain, à tous les scrutins présidentiels depuis 1994. (Belga)

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