Moscou juge « blasphématoire » d’accuser le régime syrien du carnage d’Alep

(Belga) La Russie juge « blasphématoire » d’accuser le régime syrien des bombardements qui ont fait au moins 87 morts mardi à l’université d’Alep, a déclaré jeudi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

« J’ai vu hier sur CNN des communications n’excluant pas que l’attentat avait été commis par les forces armées du pays. Je ne peux rien imaginer de plus blasphématoire », a déclaré M. Lavrov lors d’une conférence de presse à l’occasion d’une visite au Tadjikistan. Le département d’Etat américain a accusé Damas de l’attaque. Moscou estime de son côté que l’attaque d’Alep est « une provocation sanglante et sans pitié, la vengeance des terroristes pour les pertes importantes que leur ont infligées les forces régulières », selon un communiqué disponible sur le site du ministère des Affaires étrangères. Au moins 87 personnes ont été tuées et 150 blessées mardi par des bombardements non revendiqués à l’université d’Alep (nord). Le régime et les rebelles se sont accusés mutuellement d’avoir commis ce carnage. Dans une déclaration jeudi, le département d’Etat américain a dénoncé « l’attaque meurtrière perpétrée par le régime syrien sur l’université d’Alep », affirmant que des témoins avaient vu des avions du régime effectuer ces frappes. Par ailleurs, M. Lavrov a répété l’opposition de la Russie à une saisine de la Cour pénale internationale (CPI) sur le conflit syrien. La Russie, principal soutien du régime syrien auquel elle continue de vendre des armes, avait déjà jugé mardi « contre-productive » à ce stade l’initiative de 57 pays menés par la Suisse de saisir la CPI pour enquêter sur des crimes de guerre commis en Syrie. (MUA)

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