Mobilisation pour le journaliste Ali Anouzla détenu arbitrairement au Maroc

(Belga) Plusieurs membres du monde politique, associatif et d’ONG, se sont mobilisés mardi au Parlement fédéral pour dénoncer l’arrestation d’Ali Anouzla, un journaliste marocain arrêté au Maroc le 17 septembre dernier. L’homme a notamment été inculpé pour apologie du terrorisme et risque 6 à 20 d’emprisonnement. Ses soutiens estime que par cette arrestation, le royaume chérifien tente de bâillonner la liberté d’expression sur son territoire.

La raison officielle de l’arrestation d’Ali Anouzla, directeur de la version arabophone de Lakome.com, est d’avoir publié le 13 septembre un article sur les menaces formulées contre le Maroc par l’organisation djihadiste terroriste AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique). Son article renvoyait au quotidien espagnol El Pais qui proposait sur son site Internet une vidéo d’AQMI dans laquelle étaient formulées ces menaces. Pour ses soutiens, son arrestation démontre l’application d’une législation antiterroriste pouvant également être utilisée pour bâillonner les médias enquêtant sur des sujets sensibles. « Lakome. com défend des valeurs prônant une vraie démocratisation et une indépendance journalistique. Il fait également office d’agora pour des groupes idéologiques qui n’ont pas d’autre espace pour exposer leur vision de la société L’attaquer revient à saper un modèle de média émergent qui constitue un danger pour le régime marocain », a indiqué Aboubakr Jamaï, directeur de la version francophone de Lakome.com. « On ne peut à la fois appeler à la vigilance aux dangers du terrorisme et, en même temps, bâillonner la presse qui informe précisément de ces menaces », a-t-il conclu. (Belga)

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