Mme Simonet ne comprend pas la réduction du remboursement de la logopédie pour enfants

(Belga) La ministre de l’Enseignement obligatoire Marie-Dominique Simonet (cdH) va interpeller son homologue de Santé publique au fédéral Laurette Onkelinx (PS) pour lui demander de revenir sur la suppression du remboursement des séances de 60 minutes de logopédie pour les enfants de moins de 10 ans.

A partir de l’an prochain, la séance d’une heure de logopédie ne sera plus remboursée pour les enfants de moins de 10 ans ; seules les séances de 30 minutes le seront, rapportaient mardi L’Avenir et La Libre Belgique. Cette décision de la Commission « Logomut » de l’INAMI (l’institut d’assurance maladie-invadité) a été motivée par la croissance du coût du remboursement ainsi que par l’efficacité accrue d’une demi-heure par semaine de logopédie. Mais ces justifications sont contestées par des professionnels. « A ce jour, je ne connais pas les raisons exactes » de cette décision, a affirmé Mme Simonet en séance plénière du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, répondant à une question de Gilles Mouyard (MR). Elle rappelle un avis de la Commission de pilotage du système éducatif, favorable à un remboursement des séances de logopédie sur une durée plus longue qu’actuellement (1 an renouvelable une fois à partir de la date de la première séance), ou à défaut à un remboursement des séances de logopédie en fonction d’un nombre de séances limité, à utiliser donc selon les besoins de l’enfant et du jeune aux différents moments de sa scolarité. « Ce nouveau calcul présenterait l’avantage de ne pas augmenter le montant remboursé ni le nombre de séances, et aurait un impact direct sur les pratiques des thérapeutes qui devraient alors se poser la question du bon usage de ces séances, en fonction des étapes scolaires de l’enfant », fait observer Mme Simonet. Quoi qu’il en soit, supprimer les remboursements pour les séances de 60 minutes pourrait contribuer à renforcer la fracture entre les familles qui auront les moyens d’y faire face et les familles socialement défavorisées, qui baisseront les bras pour des raisons budgétaires, selon la ministre. (JOEL ROBINE)

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