Milquet veut faire un grand nettoyage de la base de données de la police

(Belga) La ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet, veut que les informations qui se trouvent dans la Banque de données nationale générale (BNG), la grande base de données de la police, soient effacées automatiquement après une certaine période. Pour le moment, elle reprend tous les noms de personnes et de sociétés à l’encontre desquelles un procès-verbal a été dressé les liant à un délit potentiel, rapporte vendredi De Tijd.

« Ce n’est qu’après leur décès ou lorsqu’elles prennent l’initiative de saisir la commission de protection de la vie privée que les données peuvent être supprimées de la base de données », explique Jean-Marie Brabant, président de la Commission permanente de la police locale, au journal. « Mais cela ne se passe donc pas de manière automatique. Et cela va à l’encontre de toutes les règles européennes dans ce domaine. » Par ailleurs, la qualité des données de la BNG doit être rehaussée, étant donné qu’actuellement un même fait peut être répertorié de plusieurs manières, selon des gradations différentes. La ministre souhaite aussi améliorer la structure de la banque de données, de sorte que des bases de données spécifiques puissent être créées plus facilement, dans des buts précis ou relatives à certains phénomènes. Comme par exemple une banque de données sur les oeuvres d’art volées. Enfin, la Vice-Première ministre cdH veut aussi ouvrir la BNG à la Sûreté de l’Etat. La police peut déjà partager des données avec le service de renseignement, mais celui-ci devrait à l’avenir y avoir accès directement. Quant aux modalités spécifiques de cet accès, des discussions doivent encore avoir lieu au niveau du gouvernement, indique la porte-parole de Mme Milquet au journal. (Belga)

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