Miller se retrouve dans la réflexion de Verhofstadt et Cohn-Bendit sur l’Europe

(Belga) Richard Miller est à la fois philosophe et homme politique MR. Il plaide pour « un libéralisme qui colle à la réalité » et qui soit « plus revendicatif sur le plan social ». Il dit aussi « se retrouver entièrement » dans la réflexion des députés européens Guy Verhofstadt (Open Vld) et Daniel Cohn Bendit (Verts) sur l’Europe.

Le sénateur MR a publié aux éditions « L’Académie en poche » de l’Académie royale de Belgique un petit ouvrage intitulé « Liberté et Libéralisme? – introduction philosophique à l’humanisme libéral ». Il souligné qu’il ne s’agit pas d’un ouvrage MR. « Ce n’est pas un manifeste du parti même s’il y a une proximité de pensées », reconnaît-il. Richard Miller dit de lui-même qu’il n’est « pas un intellectuel dans sa tour d’ivoire ». Aussi lors de la présentation de l’ouvrage il a clairement indiqué que pour lui, « le libéralisme doit coller à la réalité et doit être plus revendicatif sur le plan social ». Il a aussi dit se retrouver dans la réflexion du libéral Guy Verhofstadt et de l’écologiste Daniel Cohn Bendit sur l’avenir de l’Europe. M. Miller ajoute qu’il n’a trouvé de réflexion d’une telle richesse chez aucun intellectuel socialiste et il cite notamment le politologue et ministre PS Paul Magnette dont le dernier ouvrage l’a déçu par son repli sur l’Etat nation. Le point d’interrogation qui ponctue le titre du livre vient, dit-il, d’une sorte de lassitude par rapport aux libéraux qui affirment ‘la liberté est notre valeur’ mais sont incapables d’expliquer ce que cela signifie. « Cela a conduit à trop d’amalgame comme par exemple le fait de confondre le libéralisme avec les excès du capitalisme ». M. Miller insiste aussi sur le fait que le libéralisme n’est pas anti-religieux. Mais, ajoute-t-il, les religions doivent pouvoir dialoguer et ceux qui ne sont pas capables d’un tel dialogue doivent être combattus. Dans un cadre pluriconvictionnel, ce qui importe c’est la neutralité de l’Etat et l’impartialité de l’action des pouvoirs publics. Il défend depuis longtemps ce point de vue et a d’ailleurs déposé une proposition de modification de la Constitution afin d’y inscrire ce principe. (VIM)

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