Médecins légistes: Turtelboom attend le résultat d’un benchmarking avant de se prononcer

(Belga) La ministre de la Justice, Annemie Turtelboom, n’a pas voulu se prononcer sur les doléances exprimées récemment par les médecins légistes. Elle attend le résultat d’un « benchmarking » en cours, a-t-elle expliqué en Commission de la Chambre, en réponse à une question de Sonja Becq (CD&V).

Cinq médecins légistes ont signé il y a quelques jours une lettre ouverte dans laquelle ils dénoncent les conditions d’exercice de leur profession, en particulier leurs honoraires qui, disent-ils, ont encore été réduits par des décisions récentes. L’avenir de leur profession les effraie: comment des jeunes médecins pourraient-ils être attirés par cette spécialité, au vu des conditions de travail qui les attendent, se demandent-ils. Les cinq médecins mettent en exergue les conditions de travail dans d’autres pays, en particulier les Pays-Bas. Le tarif d’une autopsie s’élèverait à 12.000 euros contre à peine 2.000 euros en Belgique. « Je suis consciente que les indemnités des experts judiciaires sont plus basses dans notre pays que dans les pays voisins », a reconnu la ministre, qui a toutefois relativisé les affirmations des médecins. L’organisation du ministère public et de la médecine légale aux Pays-Bas est radicalement différente. « Les coûts d’une autopsie belge et néerlandaise sont par conséquent difficilement comparables », a-t-elle fait remarquer, en insistant sur l’un ou l’autre avantage des médecins légistes belges, notamment la possibilité d’une augmentation de 50% de leur indemnité pour certaines enquêtes. Lorsque le projet de loi sur les frais judiciaires entrera en vigueur, le gouvernement pourra prendre un arrêté royal instaurant des tarifs différenciés, a toutefois précisé Mme Turtelboom. Un « benchmarking » (comparaison) est en cours. (Belga)

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