Médecines non-conventionnelles: les ostéopathes attendent d’être fixés sur leur sort

(Belga) « La définition d’un cadre légal pour l’ostéopathie garantira qualité, sûreté et sécurité des soins aux patients », a assuré mercredi Eric Dobbelaere, le président de l’organisme fédérateur des unions professionnelles belges d’ostéopathie après qu’une délégation d’ostéopathes a été entendue au Parlement sur l’enregistrement officiel des ostéopathes. L’ostéopathie étant l’une des quatre pratiques non conventionnelles qui devrait prochainement disposer d’un statut légal.

« Aujourd’hui, il n’existe pas d’obligation d’enregistrement pour les ostéopathes car la loi Colla, votée en 1999, n’a pas été traduite dans la pratique », explique le président de l’Union Belge des Ostéopathes (UBO), Jean Ruwet. « Or une reconnaissance et un enregistrement régulés par l’Etat nous permettraient d’avoir des garanties au niveau des formations », poursuit-il. La Belgique compte actuellement près de 1.500 ostéopathes, dont plus de 400 ne sont membres d’aucune union professionnelle et ne sont donc liés à aucune réglementation ni contrôlés sur la formation continue. Or « si l’ostéopathie est reconnue, tous les ostéopathes devraient, pour pouvoir exercer, disposer d’un master en ostéopathie et suivre un certain nombres d’heures de formation par an ». Toutefois, l’Université libre de Bruxelles est l’unique établissement d’enseignement « régulier » belge offrant actuellement une formation d’ostéopathie. Les autres universités rechignent à l’idée d’instaurer une telle formation, jugée farfelue par un bon nombre de praticiens de la médecine conventionnelle. La ministre de la Santé, Laurette Onkelinx, devait prendre d’ici l’été des arrêtés royaux organisant la reconnaissance éventuelle de l’ostéopathie. Il semble néanmoins que ce soit repoussé à l’automne. (Belga)

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