Mécanisme de résolution unique – Le Parlement critique l’option intergouvernementale, veut une concertation avec le Conseil

(Belga) Les députés européens ont réaffirmé jeudi leur volonté que la résolution des banques en faillite soit gérée par un mécanisme européen, plutôt que d’être laissée à l’appréciation des Etats-membres. Ils ont appelé à la reprise rapide des négociations avec le Conseil, sans attendre le Conseil Ecofin de mi-février.

Tous les groupes politiques ont appelé à une solution rapide dans le dossier, le Parti populaire européen (PPE, conservateurs) faisant de l’achèvement de l’Union bancaire « sa principale priorité » avant les élections du mois de mai. La Commission et le Parlement européens défendent une conception fédérale de la résolution des crises bancaires par la mise en place d’un système commun. Le Conseil plaide quant à lui pour une approche intergouvernementale, qui impliquerait les gouvernements des 28 Etats-membres dans toute décision. « La proposition bancaire du Conseil est comparable à une Trabant, alors que nous avons besoin d’une Ferrari », d’une procédure qui permette de sauver une banque en un week-end, a affirmé le chef de groupe libéral, Guy Verhosftadt. Le député Daniel Cohn-Bendit a, pour les Verts, appelé à une solution rapide, « mais mieux vaut pas de solution qu’une mauvaise solution ». Selon lui, le Conseil joue la montre pour acculer le Parlement et l’obliger à accepter ne fut-ce que la moitié de sa proposition. La réunion de négociations organisée mercredi soir s’est tenue « dans un état d’esprit constructif », également dans le chef du Conseil qui s’est montré « ouvert », a noté le commissaire au marché intérieur, Michel Barnier. Aucun représentant de la présidence grecque du Conseil n’était cependant présent jeudi matin, provoquant la colère de plusieurs députés. (Belga)

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