Marc Dutroux a introduit jeudi une demande de surveillance par bracelet électronique

(Belga) Marc Dutroux a introduit jeudi une demande de surveillance par bracelet électronique, a confirmé vendredi Laurent Sempot, le porte-parole de l’administration pénitentiaire.

Le détenu condamné en juin 2004 à la perpétuité, notamment pour cinq assassinats, entre en effet bientôt dans les conditions d’une telle libération. Un avis devra être rendu par la direction de la prison de Nivelles, où il réside actuellement, et par le ministère public, ce qui peut prendre plusieurs mois, a ajouté Laurent Sempot. Le tribunal de l’application des peines prendra alors ensuite la décision de le libérer ou non sous condition de surveillance par bracelet électronique, celui-ci n’étant pas lié aux avis rendus par les deux instances. Les avis seront basés sur plusieurs conditions. Tout d’abord, s’agissant d’un délinquant sexuel, un avis spécialisé en la matière devra être rendu. Ensuite, la possibilité de réinsertion dans la société sera examinée par le biais de différents critères: logement, emploi du temps, travail, revenus… De plus, le détenu doit présenter un comportement qui ne risque pas d’importuner les victimes. Enfin, il devra être assuré qu’un risque de récidive soit totalement écarté. En juin 2004, Marc Dutroux a été reconnu coupable d’assassinats, d’être le chef d’une association de malfaiteurs impliquée dans les enlèvements d’enfants, d’enlèvements, de séquestrations, de viols avec tortures et de trafic de drogue. Il avait alors écopé de la réclusion à perpétuité et d’une mise à disposition du gouvernement pendant une période de dix ans. En 1998, Marc Dutroux a également commis plusieurs délits lors de son évasion du palais de justice de Neufchâteau. Il avait été condamné en 2000 à cinq années de prison ferme supplémentaires pour avoir attaqué des gendarmes et dérobé une arme puis une voiture. Le moment où le détenu est théoriquement libérable est calculé selon divers critères, comme la récidive. Cette date théorique de libération sous conditions arriverait bientôt. « Six mois avant avoir effectué le tiers de sa peine, à savoir avril 2013 », précise Laurent Sempot. Le 31 juillet dernier, le tribunal d’application des peines de Mons a décidé que Michelle Martin est libérable sous conditions. Cette décision a été confirmée par la Cour de cassation le 28 août. Elle réside actuellement au couvent des Clarisses à Malonne (province de Namur). Les demandes de libération de Michelle Martin avaient auparavant été refusées à trois reprises. (POOL/DIDIER LEBRUN)

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