Manifestation à Namur pour le maintien du seul centre de santé mentale pour les sourds

(Belga) La communauté des sourds de Wallonie et Bruxelles et des professionnels de la santé mentale, soit une centaine de personnes, ont manifesté jeudi à Namur leurs craintes de voir disparaître le seul service de santé mentale pour personnes sourdes (à Jambes) agréé en Belgique.

« Depuis environ six mois, le service ambulatoire de santé mentale pour les sourds n’a plus de psychothérapeutes. Il ne reste plus qu’une seule assistante à mi-temps maîtrisant la langue des signes », dénonce Luc Walraedt, directeur de « La Bastide », service résidentiel et thérapeutique pour sourds à l’origine de la création du service. Or, pour les manifestants, la souffrance psychologique doit être accompagnée par des professionnels respectueux de la communication de chacun. Ils tiennent le pouvoir organisateur de ce centre pour responsable. Ils reprochent à Vincent Winkin et Christian Delory, respectivement président et administrateur-délégué de la SeLiNa (Services Libres interrégionaux du Namurois), gérant le centre de Jambes, de ne pas respecter l’avis des professionnels du terrain. « Nous voulons avoir recours à un pouvoir organisateur composé de partenaires qui n’excluent pas l’engagement de professionnels sourds et qui respectent la culture des sourds », expliquent-ils. Les administrateurs reconnaissent que le service de Jambes a éprouvé des difficultés mais affirment qu’il n’est nullement question d’une suspension de l’agrément de ce service par la Région wallonne. La communauté des sourds avait évoqué un ultimatum se terminant le 31 mars pouvant aboutir à un retrait d’agrément. Le pouvoir organisateur assure avoir entamé des démarches pour assurer la pérennité du centre. (KAV)

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