Mali – Les civils menacés par toutes les parties au conflit

(Belga) L’armée malienne et les rebelles islamistes ont commis de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire au cours du conflit qui continue à les opposer, a indiqué Amnesty International vendredi dans un communiqué, au terme d’une mission de 10 jours au Mali.

D’après les délégués d’Amnesty, l’armée malienne, outre avoir exécuté de manière extrajudiciaire plus d’une vingtaine de civils avant l’intervention française, a également procédé à l’arrestation arbitraire de personnes soupçonnées de liens avec les groupes islamistes armés. »Beaucoup de gens ont peur d’être arrêtés sur la base de leur appartenance ethnique ou de sympathie politique présumée », selon Gaëtan Mootoo, chercheur à Amnesty International sur le Mali.Par ailleurs, des membres des groupes islamistes armés ont enrôlé de force des enfants soldats dans leurs rangs. À Ségou, Amnesty International a pu s’entretenir avec deux d’entre eux – dont l’un présentait des signes de déficience mentale. « Le garçon était silencieux, abattu, et n’était pas en mesure de nous parler », a commenté Gaëtan Mootoo. »Il existe également des indices troublants sur la mort de cinq civils – dont une mère et ses trois jeunes enfants – tués dans un raid aérien lancé dans le cadre d’une contre-offensive menée par les armées française et malienne », a déploré Amnesty. »Il est impératif que la France et le Mali ouvrent une enquête afin de déterminer qui a effectué cette attaque. Les résultats doivent être rendus publics dans leur intégralité », a conclu l’organisation internationale. (DLA)

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