Maingain défend la Fédération Wallonie-Bruxelles à l’heure où certains l’enterrent

(Belga) Le président des FDF, Olivier Maingain, a profité des Fêtes Romanes à Woluwe-Saint-Lambert pour prendre la défense de la Fédération Wallonie-Bruxelles, à l’heure où celle-ci semble perdre du terrain.

A la faveur de la 6e réforme de l’Etat, le fait régional a gagné en importance. Il y a deux semaines, les quatre partis de la majorité institutionnelle ont présenté les accords de la Sainte-Emilie qui règlent la façon dont les francophones envisagent la concertation entre Bruxelles et la Wallonie sur la façon de gérer les allocations familiales et certains volets de la politique de santé. Dans la presse, plusieurs observateurs se sont interrogés sur l’avenir de la Fédération Wallonie-Bruxelles dans ce cadre. « Le mouvement centrifuge que le nationalisme flamand impose à la Belgique, les Wallons et les Bruxellois le reproduisent entre eux », a regretté M. Maingain. A ses yeux, l’évolution du pays rend plus indispensable que jamais une institution qui réunit Wallons et Bruxellois. Le président des FDF a dit tout le mal qu’il pensait d’une régionalisation de l’enseignement, thème revenu à l’avant-plan ces derniers mois. L’opération abaisserait le niveau global de l’enseignement francophone plutôt que de le renforcer, estime-t-il. M. Maingain réclame également une dimension socio-économique commune à Bruxelles et à la Wallonie. « Pourquoi les gouvernements wallon et bruxellois ne définiraient pas ensemble des pôles de développement économique puisque, demain, les deux Régions devront compter sur leurs recettes propres? » L’organe de concertation entre les deux Régions que veulent créer les quatre partis dans les nouvelles matières transférées laisse les amarantes de marbre. A l’époque des accords de la Saint-Quentin, qui ont transféré l’exercice de certaines compétences de la Communauté française vers la Wallonie et la Cocof (Bruxelles), un comité de coordination devait voir le jour mais il n’a jamais été institué, a-t-il rappelé. Le président des FDF a réclamé que le ministre-président bruxellois siège au gouvernement de la Fédération afin de réparer un « déséquilibre préjudiciable ». Actuellement, les deux gouvernements sont présidés par un Wallon (Rudy Demotte) et les vice-présidents de l’exécutif de la Fédération sont tous Wallons. (Belga)

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