Un avion israélien abattu depuis la Syrie et le risque d'embrasement devient une possibilité. © RONEN ZVULUN/REUTERS

Tension maximale entre Israël et Syrie

Depuis janvier 2013, Israël a procédé à une centaine de frappes aériennes visant principalement le mouvement libanais chiite Hezbollah, allié du régime de Bachar al-Assad dans sa confrontation avec les rebelles syriens. Le samedi 10 février, ce sont des batteries antiaériennes syriennes et des cibles iraniennes qui ont été visées par l’aviation israélienne après l’interception, au-dessus de l’Etat hébreu, d’un drone d’observation iranien piloté appparemment depuis une base près de Palmyre en Syrie. L’opération de Tsahal n’a toutefois pas été aussi routinière que les précédentes. Un des avions F16 dépêchés dans l’espace aérien syrien a été abattu par un missile sol-air tiré du nord du Golan frontalier entre les deux pays et s’est écrasé en Israël. Le précédent de la perte d’un appareil israélien au combat remontait à 1982. La Syrie et certains de ses voisins arabes y décèlent la fin de l’infaillibilité de la domination aérienne israélienne dans la région. L’incident témoigne de l’extrême dangerosité du conflit syrien qui voit s’affronter le régime de Damas, le Hezbollah, l’Iran et la Syrie, d’un côté, les rebelles kurdes et sunnites, les Etats-Unis et la coalition internationale, de l’autre, avec Israël en spectateur-acteur. La rivalité entre les deux camps autour de la ville de Deir ez-Zor a d’ailleurs donné lieu, dans la nuit du 8 au 9 février, à une intervention des forces américaines qui a fait des dizaines de morts au sein de l’armée syrienne. Tous les paramètres d’une poudrière sont donc réunis.

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