Syrie : un boulevard pour Bachar

En mettant fin à un programme de soutien militaire aux rebelles syriens (comme vient de le révéler le Washington Post), Donald Trump répond à une demande russe mais se rend aussi à l’évidence : l’objectif de chasser le président Bachar al-Assad du pouvoir, martelé depuis 2011 par les Occidentaux, a montré toutes ses limites. En France, Emmanuel Macron a également opéré un revirement en ne réclamant plus le départ de Bachar comme  » préalable à tout « . Les priorités sont désormais la lutte contre le terrorisme et la stabilité de la Syrie. Autre nouvelle encourageante pour Damas, la province d’Idlib, dernière à échapper totalement à son contrôle, est aujourd’hui le théâtre d’une guerre entre factions djihadistes.  » Si les paramètres géopolitiques ne changent pas, nous nous dirigeons vers une victoire du régime syrien « , prédit Fabrice Balanche (Washington Institute) dans le bimestriel Diplomatie. Selon lui, aucun des grands acteurs n’a intérêt à voir le régime s’écrouler car  » il n’existe pas d’alternative modérée « . Revers de la médaille :  » Une chape de plomb risque de recouvrir la Syrie pendant au moins une décennie pour prévenir toute nouvelle révolte.  »

F. J. O.

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