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S’excuser, mode d’emploi

 » Excuse-moi « ,  » pardon « ,  » désolé(e)  » : autant de formules que nous utilisons trop souvent sans réfléchir et pas forcément à bon escient. Nous vous proposons ci-dessous sept conseils de spécialistes pour (ré)apprendre à s’excuser vraiment.

 » À force de présenter nos excuses pour un oui ou pour un non, nous en minons complètement le sens « , affirme la psychologue américaine Harriet Lerner (1). Edwin Battistella, professeur à la Southern Oregon University, s’est intéressé plus particulièrement aux excuses publiques des célébrités (2). Les deux experts s’accordent à dire que nous devrions arrêter de nous excuser à tout bout de champ : cela permettrait de redonner plus de sens et de poids au mot  » pardon « , mais aussi de renforcer la crédibilité de celui qui le prononce… et ils formulent une série de conseils pour y parvenir.

À force de présenter nos excuses pour un oui ou pour un non, nous en minons complètement le sens. Harriet Lerner, PSYCHOLOGUE

– Demandez-vous quand et pourquoi vous vous excusez. En principe, cela ne devrait être nécessaire que lorsque vous avez commis une faute ou une erreur.

– Réfléchissez à d’autres formules qui pourraient remplacer vos excuses  » bouche-trou « .  » Merci  » en est une : remerciez l’autre de vous avoir patiemment attendu ou écouté(e) plutôt que de vous excuser d’être en retard ou de lui avoir rebattu les oreilles avec vos problèmes.

– Si votre  » Je suis désolé(e)  » est suivi d’un  » mais « , c’est que vous ne cherchez pas à exprimer vos regrets mais à vous dédouaner ( » Désolé(e) de t’avoir fait attendre, c’est le train qui avait du retard « ) voire à contre-attaquer ( » Désolé(e) de me mettre à crier, mais c’est toi qui ne m’écoutes pas ! « ). Cela mine complètement vos excuses…

– Les meilleures excuses sont les plus courtes, pas besoin d’en faire tout un plat. Bien souvent, un simple  » Je suis sincèrement désolé(e)  » suffit amplement… et même le silence vaut parfois mieux que des excuses inappropriées.

– Veillez à ce que vos excuses soient proportionnelles à la situation qui les motive. Exprimer de façon répétée vos regrets les plus sincères après avoir essayé de séduire le conjoint d’une amie est une chose, mais pas besoin de battre votre coulpe encore et encore pour un livre que vous avez oublié de rapporter à son propriétaire…

– Souvenez-vous que c’est la personne en face de vous qui compte, pas vos propres émotions. Si quelqu’un a été blessé par vos paroles, il appréciera certainement vos excuses mais n’aura que faire de savoir que vous voudriez rentrer sous terre de honte.

– Dans le même ordre d’idées, veillez à ce que vos excuses ne rejettent pas de façon subtile la faute sur l’autre. Une phrase comme  » Je suis désolé(e) que tu aies été blessé(e) par mes paroles  » trahit parfois davantage une critique de sa susceptibilité qu’une volonté sincère de faire la paix…

Références www.bodytalk.be

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