Qui vivra Véra

Véra a été le grand amour de Vladimir Nabokov, qui écrit :  » Toi et moi sommes tout à fait spéciaux : les merveilles que nous connaissons, personne d’autre ne les connaît et personne d’autre n’aime comme nous.  » Ils se rencontrent en 1923 à Berlin. Elle a 21 ans et adore déjà sa poésie. Lui en a 26 et tombe fou amoureux d’elle. Deux ans plus tard, ils se marient. Plus jamais ils ne se quitteront.  » Tu es entrée dans ma vie, non comme on rend une visite, mais comme on arrive dans un royaume où toutes les rivières attendaient ton reflet et toutes les routes, tes pas.  » Devenue sa plus grande conseillère, Véra se révèle aussi intelligente que sévère, intransigeante et amoureuse. Lorsqu’ils ne sont pas ensemble, il prend la plume et lui raconte tout. Ecrites entre 1923 et 1976, ses lettres ne sont pas qu’une prodigieuse mine d’informations sur la vie du sulfureux Nabokov. Formidable témoignage d’un amour ayant survécu à tout, ces magnifiques lettres à Véra (qui, hélas, une fois veuve, détruira la plupart de ses réponses) composent le chant époustouflant d’une relation hors du commun.

Lettres à Véra, par Vladimir Nabokov, éd. établie par Olga Voronina et Brian Boyd, Fayard, 792 p.

Retrouvez l’actualité littéraire aussi dans Focus Vif : cette semaine, notamment, Les Sables de l’Amargosa de Claire Vaye Watkins, un récit apocalyptique imaginant la Californie ravagée par le réchauffement climatique, en page 42, et Les Huit Montagnes, le beau roman initiatique signé Paolo Cognetti, page 43.

E. LE.

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