Puigdemont, l’avenir politique contrarié

Le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont a été arrêté au nord de l’Allemagne dans la matinée du dimanche 25 mars, deux jours après l’émission d’un nouveau mandat d’arrêt européen à son encontre par la justice espagnole. Il revenait en voiture d’un séjour de travail en Finlande. Son avenir est désormais suspendu à la décision du tribunal régional de Kiel appelé à statuer, dans les soixante jours, sur la demande d’extradition de l’Espagne. Il y est poursuivi pour rébellion, sédition et détournement de fonds publics après la tentative d’indépendance de la Catalogne à l’automne 2017. La justice allemande devra notamment établir si les infractions de rébellion et sédition reprochées à Carles Puigdemont existent dans le droit allemand. Les experts soulignent que la prévention de  » haute trahison envers un Etat  » y figure. L’arrestation de Carles Puigdemont suivie de sa détention jusqu’à la décision de justice a suscité des manifestations à Barcelone qui ont dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre. Une indication des tensions qui pourraient survenir en cas d’emprisonnement du leader catalan après une extradition entre l’Allemagne et l’Espagne, dont les gouvernements sont politiquement proches.