Robert, 25 ans, étudiant en pharmacie, Leipzig, Allemagne. " C'est un chemin initiatique, un temps de pause et de réflexion avant d'entrer dans la vie active. Je vais me marier et je ressens le besoin de prendre du recul avant de m'engager, trouver les réponses à mes questions. " © Delphine Blast

Portraits de pèlerins

Elle pratique le reportage social et l’être humain est au coeur de ses sujets. En 2016, la photojournaliste française Delphine Blast est allée à la rencontre de celles et ceux qui sont partis en quête d’eux-mêmes sur le chemin de Compostelle. Au fil de deux semaines de marche, du Puy-en-Velay à Figeac, elle a constitué une galerie de portraits, dont nous publions une sélection. ces pèlerins du xxie siècle viennent des quatre coins du monde et lui ont confié ce qui, un jour, les a décidés à s’élancer sur le camino. Seuls, en couple ou en groupe.

Jacqueline, 67 ans, retraitée, Lille, France,  et ses petits-enfants Maxime, 12 ans, et Rémi, 11 ans.
Jacqueline, 67 ans, retraitée, Lille, France, et ses petits-enfants Maxime, 12 ans, et Rémi, 11 ans.  » Je dois en être à ma douzième édition ! J’ai commencé en 2008, après une dépression. J’avais besoin de me retrouver seule. J’ai beaucoup appris sur moi. C’est un véritable chemin de vie, de solidarité et de partage. « © Delphine Blast
Elisabeth, 33 ans, entrepreneure, et son mari Byron, 35 ans, manager dans une imprimerie, Californie, Etats-Unis.
Elisabeth, 33 ans, entrepreneure, et son mari Byron, 35 ans, manager dans une imprimerie, Californie, Etats-Unis.  » Byron en est à son quatrième voyage vers Compostelle et j’ai décidé cette année de l’accompagner. Je ne suis pas une bonne marcheuse mais il m’en a tellement parlé que j’ai voulu moi aussi en faire l’expérience. « © Delphine Blast
Sheri, 40 ans, coach sportif, Seattle, Etats-Unis.
Sheri, 40 ans, coach sportif, Seattle, Etats-Unis.  » Compostelle est très populaire aux Etats-Unis. Je suis ici pour le travail, en repérage pour pouvoir ensuite aiguiller les différentes personnes qui souhaiteraient le faire. J’organise notamment des conférences où je parle de mon expérience. « © Delphine Blast
Roger, 61 ans, retraité, Colmar, France.
Roger, 61 ans, retraité, Colmar, France.  » Un dimanche matin, alors que je me baladais près de chez moi en Alsace, j’ai vu un panneau indiquant : Saint-Jacques- de-Compostelle : 2 222 km. Cela faisait plusieurs années que j’avais entendu parler du chemin et ce panneau a été le déclenchement. « © Delphine Blast
Adrianna, 25 ans, étudiante en cinéma, Gdansk, Pologne.
Adrianna, 25 ans, étudiante en cinéma, Gdansk, Pologne.  » Je l’avais déjà fait… La première fois, c’était à cause d’une déception amoureuse. La deuxième, j’avais des soucis de santé et, cette fois-ci, je cherche la raison exacte ! Mais j’avais besoin d’évacuer le stress de mon quotidien. J’avais une grosse colère contre tout le monde… « © Delphine Blast
Adrien, 19 ans, étudiant en philosophie, Neuilly, France.
Adrien, 19 ans, étudiant en philosophie, Neuilly, France.  » Socrate disait : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux. » Le chemin, pour moi, c’est ça : un moyen de mieux me connaître pour mieux appréhender le monde. Malgré mon éducation plutôt athée, il me permet d’être de plus en plus à l’écoute de l’Eglise et de m’en rapprocher. « © Delphine Blast
Pierre, Marie-Claire, Bernard et Josiane, retraités,  Saint-Pierre, Quiberon, France.
Pierre, Marie-Claire, Bernard et Josiane, retraités, Saint-Pierre, Quiberon, France.  » Compostelle est avant tout un chemin spirituel et religieux. C’est un moyen pour nous de partir en vacances entre amis et de faire de nouvelles rencontres, tout en découvrant de magnifiques paysages. « © Delphine Blast
Christine, 36 ans, en recherche d'emploi, Nuremberg, Allemagne.
Christine, 36 ans, en recherche d’emploi, Nuremberg, Allemagne.  » Mon travail ne me plaisait plus : j’ai démissionné. Je voulais voyager sans forcément partir très loin. Comme je ne connaissais pas bien la France et l’Espagne, ce chemin est venu naturellement à moi. « © Delphine Blast
Marion, 32 ans, infirmière, et Julien, 31 ans, aide-soignant,  Le Mans, France.
Marion, 32 ans, infirmière, et Julien, 31 ans, aide-soignant, Le Mans, France.  » J’ai lu Le Vestibule des causes perdues de Manon Moreau, qui parle du chemin de Compostelle. Cela m’a donné envie de vivre moi aussi cette aventure. J’ai pris une année sabbatique pour ce projet qui est aussi pour moi un moyen de réfléchir sur ce que je veux vraiment, d’un point de vue personnel et professionnel. « © Delphine Blast
Hans, 56 ans, médecin et psychothérapeute,  Schwarzarch, Autriche.
Hans, 56 ans, médecin et psychothérapeute, Schwarzarch, Autriche.  » En 2008, j’ai eu un cancer des reins. Les médecins m’ont dit que je n’avais plus que quelques mois à vivre, mais j’ai pu être sauvé. J’avais déjà entendu parler de Compostelle et c’est après mon opération, en 2010, que je me suis dit que c’était le moment ou jamais de faire la route.© Delphine Blast
Yann, 22 ans, étudiant en criminologie, Genève, Suisse.
Yann, 22 ans, étudiant en criminologie, Genève, Suisse.  » Un moyen de perdre du poids ! Mon grand frère l’avait déjà fait et m’en avait parlé. J’ai donc décidé d’entreprendre cette marche pour faire fondre mes kilos et me muscler ! « © Delphine Blast
Emily, 22 ans, étudiante en sociologie, Montréal, Canada.
Emily, 22 ans, étudiante en sociologie, Montréal, Canada.  » C’est une véritable introspection pour moi. J’apprécie autant les moments où je pars tôt le matin pour profiter de la nature et marcher seule que les rencontres avec les autres pèlerins. J’aime ce lien invisible et si spécial qui lie les personnes dans cette aventure. « © Delphine Blast
Benedetto, 58 ans, ingénieur, et sa fille Inès, 16 ans, étudiante, Lille, France.
Benedetto, 58 ans, ingénieur, et sa fille Inès, 16 ans, étudiante, Lille, France.  » Je suis passionné de randonnée. Inès vient tout juste de terminer sa seconde et je lui ai demandé de m’accompagner. Elle a vite accepté. C’est la première fois que nous marchons ensemble et c’est vraiment génial. « © Delphine Blast
Vigmantas, 48 ans, journaliste, Kaunas, Lituanie.
Vigmantas, 48 ans, journaliste, Kaunas, Lituanie.  » Les raisons sont nombreuses… En plus de la beauté des paysages et le retour à la nature, je recherche la rencontre avec les autres pèlerins. Je suis aussi venu pour me tester et relever un challenge. « © Delphine Blast
Sandrine, 44 ans, ambulancière, Saint-Marcellin, France.
Sandrine, 44 ans, ambulancière, Saint-Marcellin, France.  » Je suis aussi artiste. Je suis percussionniste et travaille beaucoup la mosaïque. Je me sentais très fatiguée, je n’avais plus d’inspiration. Je me suis décidée car, en plus de demander peu de préparation, c’était un bon moyen de me retrouver. « © Delphine Blast

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