Libramont, l’arc de triomphe vert

La Foire de Libramont a vécu une édition en or : 212 173 visiteurs, la troisième meilleure affluence de sa déjà longue histoire, à peine interrompue par les années de guerre. Elle a été créée en 1926 par la Société royale du cheval de trait ardennais qui tient toujours le cordon en 2017. L’événement coïncidait avec du beau temps et un changement de paradigme politique qui met en avant la ruralité, source de richesse et – message subliminal – de salubrité. Tous, ministres wallons et fédéraux, ont goûté comme un triomphe leur passage au Libramont Exhibition and Congress, dont le toit végétalisé et les courbes blanches dominent la foire agricole sans l’écraser. Comme un clin d’oeil à l’autre place to be du moment, le Tomorrowland de Boom. Accessible aux handicapés, refusant délibérément la hiérarchie entre les grandes et les petites institutions, entre tradition et innovation, s’ouvrant aux familles avec sa  » ferme enchantée « , toujours courue par les professionnels flamands, débordant de produits goûteux et de machines surdimensionnées, rouges si possible, la foire n’a pas manqué son rendez-vous de juillet. Fidèle à sa tradition équine, elle a aussi consacré l’exploit d’un cheval Trait du Nord, Bijou, qui a tracté 1 720 kilos de sacs d’aliments sur une distance de 25 mètres…

M.-C. R.