Les oublis de Didier Reynders

Dans votre numéro du 12 avril, une phrase a retenu toute mon attention : à propos de l’organisation des JO à Paris en 2024, décrochée par Paris, Didier Reynders affirme que  » Bruxelles devrait s’inspirer de cet exemple et se lancer un nouveau défi « . J’ai cru rêver…

Oublie-t-il que le RER est en rade depuis des années et que le personnel politique, tous partis confondus, est incapable d’honorer ses propres promesses en la matière ? Et alors que la mobilité est essentielle pour la saine économie… libérale !

Oublie-t-il que le stade national est un projet avorté pour des raisons politiques et communautaires ? […]

Oublie-t-il que l’Etat investira bientôt pour remplacer les échafaudages qui semblent soutenir le palais de justice de Bruxelles ? C’est donc si malaisé d’investir durablement pour du patrimoine remarquable ? […]

Et pourtant, ce sont des projets européens voire internationaux, le RER est de  » l’interrégionalisme  » pertinent et le palais de justice fait partie des missions de base de l’Etat : ces aspects ne sont-ils pas suffisants par nature pour amener le monde politique à décider simplement ? […] Vu le temps depuis lequel il oeuvre au gouvernement, M. Reynders, par ce propos, a organisé une fuite en avant, émis une ânerie ou s’est laissé anesthésier par sa longévité ministérielle. Aucune des trois issues n’est de nature à me rassurer.

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