Derrière le hygge ou le lagom, une même recherche de bonheurs simples. © ISTOCK

Les nouveaux mots du bonheur

Les accros aux nouvelles tendances avaient à peine eu le temps de se familiariser avec le  » hygge « , recette du bonheur à la danoise, faite de moments de douce allégresse et de cocooning douillet, que déjà des petits malins tentent de lui trouver un successeur. Art de vivre venu de Suède cette fois, le  » lagom  » (prononcer  » lar-gom « ) est une ode à la pondération prônant le  » ni trop, ni trop peu  » – ce qui se traduit concrètement par une attitude low profile et une absolue modération en toutes circonstances, dans sa vie professionnelle comme lors de sorties entre amis, dans son dressing comme dans sa cuisine. Si ses adeptes se réclament volontiers du  » Il en faut peu pour être heureux  » du Livre de la jungle, l’apparente frugalité de leurs préceptes s’avère bien éloignée de la joyeuse insouciance de Baloo dansant dans sa forêt, et ne suscite pas un accueil aussi triomphant qu’attendu. Pas très éloigné de ses cousins scandinaves, le concept allemand de  » Gemütlichkeit  » renvoie, lui, à une atmosphère agréable et apaisée, où l’on apprécie pleinement le moment présent, mais à l’instar du lagom, l’engouement qu’il provoque reste à ce jour assez marginal, la faute peut-être à sa prononciation ardue, et à sa définition plus vague que celle du hygge, dont l’idée de confort et de réconfort était nettement plus identifiable en nos contrées.

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