Marie-Aurore D'Awans en plein coup de gueule à la tribune des Prix de la critique. © rtbf auvio

Le sort des migrants

 » Le secteur culturel ne peut plus espérer aujourd’hui donner des messages d’humanité, défendre des rôles, prétendre à la réflexion, à l’élévation des âmes si nous laissons des gens avoir faim et crever dans la rue à quelques centaines de mètres de nos maisons théâtrales. Il faut se réunir, il faut écrire, il faut dire. Les théâtres ont un devoir commun, là, tout de suite.  » En montant sur la scène du théâtre de Namur pour recevoir son Prix du meilleur espoir féminin (pour Pas pleurer, l’adaptation du roman de Lydie Salvayre) aux Prix de la critique en septembre, Marie-Aurore D’Awans a pris la parole pour dénoncer le traitement réservé par la police aux migrants du parc Maximilien à Bruxelles et pour saluer le travail des bénévoles ( » je répète, bénévoles ! « ) qui se bougent pour leur fournir des repas et un lit au chaud. Ce discours, où filtraient la rage mais aussi l’espoir, massivement relayé sur les réseaux sociaux, a fait émerger la pointe d’un iceberg de solidarité. Celle d’un secteur qui ne s’est pas contenté de porter la situation des migrants sur scène (Ceux que j’ai rencontrés ne m’ont peut-être pas vu du Nimis Groupe, Borderline de Guy Cassiers, Les Inouis de la compagnie Théâtre d’un jour, J’y pense et puis… du Tof Théâtre, etc.), mais s’est mobilisé sur le terrain et a sensibilisé son public par la parole directe et par des messages diffusés dans l’espace public ou sur le Web. Cette mobilisation continue.

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